Métabolisme énergétique du poulet de chair en climat chaud - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Productions Animales Année : 1991

Energy metabolism of broiler chickens under hot climate

Métabolisme énergétique du poulet de chair en climat chaud

Résumé

The rapid development of poultry production in hot climates and the economic importance of heat shock in broiler farms in France recently led us to review the literature on the effects of high ambient temperatures on the energy metabolism of chickens. In this review, the aspects of thermolysis or heat loss and thermogenesis or heat production are presented. Finally, possibilities of acclimatization of broilers to hot environment are discussed. The routes of heat loss through sensitive or latent means in poultry are reviewed with particular attention to the effect of air velocity. In many cases and for economic reasons, the solution of choice for enhancing heat losses is increasing air velocity. For energy expenditure, it has been shown that high ambient temperatures reduce the basal metabolic rate and physical activity while diet-induced thermogenesis may be increased. Such results would explain the lower weight gains of broilers reared under hot environmental conditions compared with pair-fed chickens maintained at normal temperatures. Large modifications of dietary composition do not significantly change either heat production or the body protein gain of broilers in hot conditions. The practical solution seems to be food withdrawal just before and during the heat stress period. Hormonal control of thermogenesis has also been investigated, especially the effects of thyroid hormones. Finally, acclimation of broilers to high temperatures during the first days of life increase heat resistance during the finishing period when heat stresses are particularly detrimental. In conclusion, the nutrient requirements and responses of poultry under hot climatic conditions should ideally be calculated by theoretical models including environmental and nutritional factors as an alternative to the empirical approach so widely used in nutritional research in the past.
Devant le développement de l’aviculture dans les régions chaudes du globe ainsi que l’importance économique des coups de chaleur dans les élevages avicoles en France, faire le point des connaissances disponibles sur l’effet des températures ambiantes élevées sur le métabolisme énergétique du poulet de chair nous est apparu nécessaire. Les aspects de thermolyse ou pertes de chaleur et de thermogénèse ou production de chaleur sont développés ainsi que les capacités d’acclimatation des jeunes poulets aux températures chaudes. Les mécanismes d’élimination de la chaleur par voie sensible ou par évaporation pulmonaire chez les volailles sont présentés en insistant particulièrement sur l’influence de la vitesse de l’air en relation avec la température ambiante. Dans bien des cas, pour des raisons économiques, l’augmentation de la ventilation associée ou non à une diminution de la densité d’élevage apparaît la principale solution pour accroître les pertes de chaleur. Sur le plan de la dépense énergétique, alors que l’exposition au chaud réduit le métabolisme basal et vraisemblablement l’activité physique, la composante « thermogénèse alimentaire » ne serait pas diminuée mais au contraire accrue. Un tel résultat pourrait expliquer pourquoi les gains de poids des poulets élevés au chaud sont toujours inférieurs à ceux des poulets maintenus à température normale même lorsque les consommations sont égalisées. La modification de la composition de l’aliment ne permet de changer notablement ni la production de chaleur ni le dépôt de protéines corporelles des animaux élevés au chaud. La solution apparaît plutôt être dans le retrait de l’aliment juste avant et pendant toute la durée du stress thermique. Enfin, l’acclimatation des poulets dès le jeune âge à des températures ambiantes élevées leur permet de supporter beaucoup mieux les coups de chaleur en fin de croissance, période où ils sont le plus vulnérables. En conclusion, les besoins en nutriments et la réponse des animaux aux températures élevées pourraient être prédits par des modèles théoriques intégrant les facteurs environnementaux et nutritionnels pour éviter l’approche empirique trop longtemps utilisée en nutrition par le passé.
Fichier principal
Vignette du fichier
100814_20080314095731801_1.pdf (1.05 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
Loading...

Dates et versions

hal-02709017 , version 1 (01-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02709017 , version 1
  • PRODINRA : 100814

Citer

P.A. Geraert. Métabolisme énergétique du poulet de chair en climat chaud. Productions Animales, 1991, 4 (3), pp.257-267. ⟨hal-02709017⟩
21 Consultations
11 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More