La croissance rapide de la population humaine au cours du siècle dernier, conjointement à l’urbanisation croissante de son mode de vie, a conduit les zones urbaines à couvrir une superficie toujours plus importante de la planète (Grimm et al., 2000); en France, en 2010, 21,8 % du territoire métropolitain est urbain, en augmentation de 19% sur dix ans (Clanché et Rascol, 2011). Les urbanistes doivent donc être interpellés sur la façon d’organiser le phénomène d’urbanisation afin, entre autres, d’en minorer les conséquences sur la nature et les espaces agricoles. Nous proposerons, dans ce texte, une méthode d’anticipation des effets des croissances urbaines sur les milieux naturels, permettant de choisir les échelles de décision et de correctement localiser l’action publique de régulation de l’urbanisme. Nous montrerons également que les outils disponibles pour conduire une réflexion similaire sur les espaces agricoles sont encore peu développés. Nous terminerons donc par une proposition méthodologique susceptible d’améliorer la prise en compte d’une agriculture productive et pérenne dans les outils d’urbanisme