Caractérisation de la réponse au déficit hydrique du sol chez trois génotypes de maïs : photosynthèse, transpiration, dynamique de sortie des soies et avortement des grains
Résumé
Contexte et Objectifs : Dans un contexte de réchauffement climatique et de raréfaction de l’eau, l’agriculture doit faire face à plusieurs défis dont le maintien de la sécurité alimentaire mondiale. L’agriculture est extrêmement sensible à la sécheresse et aux augmentations de température qui provoquent des diminutions de rendement de cultures utiles telles que le maïs. Le nombre de grains récoltés chez le maïs (Zea mays L.) est particulièrement sensible à l’alimentation hydrique de la plante autour de la date de floraison : un déficit hydrique pendant cette période réduit fortement le nombre de grains par un avortement des ovaires et des jeunes grains. L’hypothèse principalement rencontrée dans la littérature est que l’avortement serait déclenché par l’arrêt du flux de carbone vers les ovaires consécutif au déficit hydrique. Cependant certains résultats publiés suggèrent que la croissance et le développement des ovaires sont affectés avant toute réduction de l’apport de carbone ver l’épi. Le but de ce stage s’est donc articulé autour de trois grands axes : - Caractérisation de la réponse au déficit hydrique chez des lignées contrastées pour le maintien du développement reproducteur en situation de déficit hydrique - L’analyse de l’impact du déficit hydrique sur la photosynthèse et la transpiration - La mise au point d’une méthode de phénotypage de processus associés à l’avortement appliquée à plusieurs génotypes Méthodes : L’analyse a été réalisée sur les génotypes B73, K64R et l’hybride B73 x K64R. Les plantes ont été cultivées dans des conditions contrôlées afin d’observer des modulations du phénotype dues à un déficit hydrique modéré. Des mesures de transpiration, de cinétique de croissance des soies, de photosynthèse ont été effectuées sur toute la durée du stage. Par ailleurs, des relevés phénologiques, des prélèvements d’épis et d’ovaires ont aussi été réalisé à différents stade de développement. Résultats Clés : Au cours de l’application d’un stress hydrique modéré, la transpiration est impactée avant la photosynthèse. La variabilité des réactions inter et intra génotypique a permis de mettre en évidence certains caractères de tolérance pour le génotype K64R. Un stress hydrique modéré réduit la croissance des ovaires et particulièrement celle des soies qui a été impactée dès le début du déficit hydrique. Ceci s’est traduit par un ralentissement de croissance particulièrement marqué dans la partie apicale de l’épi. Conclusion : Ces analyses suggèrent que la réduction du flux de saccharose vers les ovaires des plantes en déficit hydrique n’est pas l’évènement déclencheur de l’avortement. La dynamique et le maintien de la croissance des soies apparaissent comme primordiaux pour l’obtention d’un bon rendement sous des conditions de déficit hydrique.
Domaines
Biologie végétale
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...