Ferme, pavillon ou maison de campagne : les formes résidentielles de l’embourgeoisement agricole - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Actes de la Recherche en Sciences Sociales Année : 2016

Ferme, pavillon ou maison de campagne : les formes résidentielles de l’embourgeoisement agricole

Résumé

The rural habitat is extremely diversified and reflects the diversity of the social groups that inhabit it. It includes the farmers’ farms and their suburban-style houses, the social housing of rural workers, the residential areas and the “village centers,” second houses and beautiful country houses, bourgeois mansions and castles belonging to the former gentry. This article focuses on the housing of cereal-producing farmers. Using a local and relational approach, it seeks to situate the residential practices of these framers in relation to those of other rural social groups. It uses human habitat as one instrument among others that makes it possible to objectivize economic and cultural forms of capital. Since the Second World War, whether it is the rare castle that remains the privilege of those born into gentry families, the morphing of farms into suburban houses, or the recent wave of rural gentrification, the residential practices of farmers materialize their upward social mobility toward the economic fractions of the petty bourgeoisie.
L’habitat dans les campagnes est très divers, à l’image des groupes sociaux qui y résident. On y trouve les fermes et les pavillons des agriculteurs, le bâti populaire des ouvriers ruraux, les petites zones pavillonnaires et les « cœurs de village », les résidences secondaires et les « belles maisons » de campagne jusqu’aux demeures bourgeoises et aux châteaux des anciens notables. Nous nous intéressons ici à l’habitat des agriculteurs céréaliers. Par une approche localisée et relationnelle, les pratiques résidentielles des agriculteurs sont repositionnées par rapport à celles des autres groupes sociaux des espaces ruraux. L’habitat est ici saisi comme un outil parmi d’autres d’objectivation des capitaux économiques et culturels. Ainsi, depuis l’après-guerre, de l’impossible château qui reste le privilège des mieux nés, à la mise en ordre pavillonnaire de la ferme, jusqu’à la gentrification rurale récente, les pratiques résidentielles des agriculteurs matérialisent leur mobilité sociale ascendante du côté des franges économiques de la petite bourgeoisie.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01467950 , version 1 (14-02-2017)

Identifiants

Citer

Gilles Laferté. Ferme, pavillon ou maison de campagne : les formes résidentielles de l’embourgeoisement agricole. Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 2016, 5 (215), pp.16-32. ⟨10.3917/arss.215.0016⟩. ⟨hal-01467950⟩

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