L'agriculture française a connu un mouvement de spécialisation et de concentration des exploitations au cours de la fin du XXème siècle. On a également remarqué sur la même période une dégradation de la qualité des eaux. Les politiques publiques et la préservation de l'environnement sont depuis peu associées et leurs effets ne sont pas encore probants. C'est dans ce contexte que les entreprises de l'eau se mobilisent pour chercher de nouvelles solutions. Favoriser une agriculture compatible avec la ressource en eau en est une. Dans cette étude nous cherchons à savoir quel type d'agriculture correspond à cette demande, c'est-à-dire fournit le moins de nitrates et de produits phytosanitaires. A partir de données issues de la littérature scientifique, nous avons mis en place une analyse pour associer à un système de culture (compris comme un doublet de culture sur deux cycles végétatifs) une quantité de pollution. Malheureusement seul le paramètre concentration en nitrate a pu être traité. Il a été mis en évidence que les systèmes de culture à base de prairies temporaires étaient les plus à même de préserver la ressource en eau et qu'au contraire les systèmes basés sur du maïs présentaient un risque. Nous nous sommes ensuite intéressés à l'échelle de l'exploitation agricole du point de vue de son emprise territoriale. Nous avons pu observer que les systèmes d'élevage hors sol présentaient le meilleur profil et que les systèmes grandes cultures, le moins bon. De nombreuses perspectives sont évoquées comme par exemple étendre l'échelle de l'exploitation jusqu'au territoire ou encore de réaliser une étude économique.