Contribution a l'etude du deperissement du chene : pathologie racinaire en foret de Troncais - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales des sciences forestières Année : 1985

Root pathology of Quercus robur L. dieback in the Troncais Forest ( of Central France)

Contribution a l'etude du deperissement du chene : pathologie racinaire en foret de Troncais

Résumé

Since 1978, dieback of 70 to 120 years old oaks has been observed mainly in two regions of France ; the plains of Central France and the « Pays Basque ». The etiology of the phenomenon is complex, pendunculate Oak (Quercus robur L.) is the only species affected, since the other oaks (Q. petraea Sm. and Q. borealis Michx.) growing in the same stands are not affected. The onset of the dicback is related to climatic and edaphic variables. It was induced by the 1976 drought, but only pedunculate oaks were affected where root development was hindered by a stone bed or a high water table. This study was done in the Tronçais Forest of Central France and examined the relationship between higher fungi which attacked Q. robur roots and the dieback phenomenon. Several methods of examining the roots were used, including excavation of the entire root system. The degree of root infection was correlated with the development of the tree (radial growth pattern determined by dendrochronology). It appeared that root rot fungi play an important role in the dieback phenomenon. They may not interfere during the initial stages of decline. However, their presence can explain the death of some trees since 1978 while non-infected, neighbouring trees recovered during this period. Three species of basidiomycetes were involved in the decline of Q. robur : 1) Two species of <> ; Armillaria mellea (Vahl) Kummer sensu stricto and Armillaria bulbosa (Barla) Romagn. which are prevalent in wet soils. A. mellea which attacks roots earlier than A. bulbosa, can affect roots of mid-diameter and can do so at some distance from the trunk. In contrast A. bulbosa invades the base of dying trees. 2) A marasmioid species, which was later dentified as Collybia fusipes (Bull. ex Fr.) Quél. by obtaining fruiting bodies in pure culture. This fungus is the most prevalent pathogen in dry soils. It is frequently found on healthy trees (including Q. petraea) in its latent form and not as growing lesions. Once the trees are weakened by an environmental stress, the lesions develop and the fungus can invade the entire root system causing a wet, orange rot in the bark and sapwood. This is the first time this species has been recognized as a pathogen.
Le rôle joué par les Basidiomycètes parasites des racines dans le dépérissement du chêne pédonculé a été étudié en forêt de Tronçais (Allier). L’initiation du dépérissement est d’origine édapho-climatique : la sécheresse de 1976 a joué le rôle inducteur, mais seuls les arbres situés dans des stations difficiles (nappe phréatique ou niveau d’induration proche de la surface) ont dépéri. Le rôle des champignons des racines a été étudié grâce à diverses techniques d’investigation, notamment le dégagement complet de systèmes racinaires à la pelle mécanique. L’étude de l’évolution individuelle de chaque arbre depuis 1975 a été effectuée par des méthodes dendrochronotogiques. Il est apparu que les Basidiomycètes des racines jouent un rôle non négligeable : si l’on ne peut pas affirmer qu’ils interviennent dans le début du phénomène de dépérissement, leur présence ou leur absence peut expliquer que certains arbres dépérissants soient morts tandis que d’autres se rétablissaient à partir de 1979-1980. Trois espèces de Basidiomycètes jouent, dans ce processus, le rôle essentiel : - d’une part, les Armillaires A. mellea et A. bulbosa ; - d’autre part, une Agaricale, déterminée comme étant Collybia fusipes (Bull. ex Fr.) Quél. - Les Armillaires prédominent en sols hydromorphes. A. mellea semble intervenir plus précocement que A. bulbosa, elle affecte des racines de plus petit diamètre et situées plus loin de la souche. - La Collybie prédomine nettement en sols non hydromorphes. Cette espèce est fréquente sur les arbres sains (y compris les chênes sessiles) sous forme de lésions latentes circonscrites par des couches de liège. Sur les arbres victimes de stress écologiques, ces lésions deviennent évolutives et l’on observe une pourriture orangée de l’écorce et de l’aubier qui peut se généraliser à l’ensemble du système racinaire.

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Identifiants

  • HAL Id : hal-02723876 , version 1
  • PRODINRA : 99318

Citer

J.J. Guillaumin, Céline Bernard, Claude Delatour, M. Belgrand. Contribution a l'etude du deperissement du chene : pathologie racinaire en foret de Troncais. Annales des sciences forestières, 1985, 42 (1), pp.1-22. ⟨hal-02723876⟩

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