Do female researchers face a glass ceiling in France ? A hazard model of promotions
Les chercheuses françaises sont-elles soumises au plafond de verre ? Un modèle de promotions hasardeux
Résumé
L'article propose un test microéconomique de l'existence d'un plafond de verre qui stopperait la carrière des chercheuses, comme celle des cadres femmes. Ce test se base sur des données inédites sur la carrière des chercheurs en biologie à l'Inra et constitue ainsi la première évaluation sur données françaises. La mise en oeuvre de modèles de durée permet d'étudier les durées de promotion au grade de directeur de recherche en assurant la prise en compte des phénomènes de censure et l'influence de l'hétérogénéité inobservée. Les auteurs concluent alors que les femmes connaissent des durées de promotion, toutes choses égales par ailleurs, plus longues que leurs collègues masculins. Cependant, l'effet direct du sexe disparaît lorsque des effets croisés sont introduits mettant en évidence des facteurs accélérateurs et ralentisseurs de carrière pour les femmes. L'hypothèse de plafond de verre ne peut être complètement réfutée mais ses canaux d'action semblent être complexes.