Par définition, les produits de connaissance sont plus difficiles à protéger et ont suscité beaucoup de débats concernant leur utilisation et leur protection. Quelques exemples célèbres sont : Napster, Monsanto et Linux (bien que beaucoup d'autres puissent être cités). Actuellement, il n'y a pas de consensus sur la politique optimale à mettre en oeuvre pour organiser le marché des produits de connaissance. Deux remarques sont nécessaires : la première est que la théorie microéconomique standard ne fait aucune distinction entre les produits de connaissance. La deuxième remarque porte sur le fait que les incitations privées et la politique publique, à l'égard des produits de connaissance, sont invariablement basées sur ceux des produits conventionnels. Afin d'analyser ces deux problèmes, les auteurs développent un cadre théorique basé sur l'approche traditionnelle de la théorie du capital proposée par E. Von Weisäcker (1980,1984). Le cadre utilisé identifie et catégorise les différents types de produits de connaissance et procure ainsi les bases pour traiter les problèmes les plus "brûlants" liés aux droits de propriété et à l'appropriation des connaissances tels que ceux liés à Napster, Monsanto et Linux.