Economics and the interface between agriculture and nature
Analyse économique des relations entre l'agriculture et l'environnement
Résumé
La politique agricole commune a accéléré la croissance des effets négatifs de l'agriculture sur l'environnement. Le soutien des prix et le progrès technique se sont en effet traduits par un accroissement considérable des consommations intermédiaires et du capital mis en œuvre, d'où une intensification croissante par rapport au facteur limitant, c'est-à-dire la terre. Ce processus de développement est allé de pair avec une spécialisation qui a permis de tirer parti des économies d'échelle mais qui a aussi entraîné une diminution des économies de gamme. En terme d'optimum social, se pose désormais la question de l'internalisation des effets externes, visant d'une part la réduction des externalités négatives et d'autre part la croissance des externalités positives. L'adoption de pratiques agricoles plus favorables à l'environnement est l'objectif affiché des politiques publiques qui sont progressivement mises en place. Dès lors que l'internalisation des pollutions est conforme au principe pollueur-payeur il est justifié d'appliquer le principe du bénéficiaire payeur pour augmenter la fourniture d'aménités. Le versement de compensations monétaires devient la contrepartie de l'application de redevances. La mise en oeuvre d'un principe d'éco-conditionnalité permet d'intégrer ces deux approches en conditionnant le soutien au respect de contraintes environnementales.