En une quinzaine d'années, les coûts d'opportunité des biocarburants (ester et éthanol), calculés au seuil des raffineries, devraient passer sous la barre des 2 F/litre sous l'action conjuguée des progrès techniques, des effets d'échelle et d'une meilleure localisation des productions. Toutefois, ce résultat suppose des terres disponibles (5 à 10 % des surfaces des grandes cultures). Cette baisse des coûts, diminuant par la même occasion le soutien financier de l'Etat, permet d'envisager une rentabilité publique de la filière "ester" grâce aux effets macro-économiques et aux externalités environnementales. La disparition du gel des terres remettrait en cause la rentabilité publique des biocarburants ; par contre la rentabilité privée serait encore à peu près préservée vu le niveau de défiscalisation actuel des biocarburants : 2,3 F/litre d'ester et 3,3 F/litre d'éthanol.