Les ovins utilisent une combinaison de ressources fourragères spontanées, de sous-produits et de fourrages cultivés. Au cours des cinquante dernières années, l'utilisation accrue de fourrages cultivés par l'élevage a permis l'augmentation très forte des productions de viande, de lait et d'oeufs, sous la double pression de la demande et de la baisse du prix des céréales. La production de viande ovine, concurrencée par des viandes moins coûteuses à obtenir à partir de céréales, ne peut se maintenir ou progresser que si elle garde son statut de sous-produit de la laine, si de très vastes espaces pâturables sont disponibles, ou si un marché spécifique accorde à cette viande un prix sensiblement plus élevé pour des raisons culturelles. C'est le cas dans le bassin méditerranéen où cette production, sous des formes très variées et adaptées à la fois aux conditions agronomiques et aux caractéristiques locales de la demande, peut fournir des emplois à la population agricole. L'amélioration technique ne peut se faire selon un modèle unique mais la recherche doit proposer des solutions adaptées à chaque zone, en privilégiant une meilleure efficacité de l'utilisation des diverses ressources fourragères.