La jachère quasi-obligatoire représente pour les agriculteurs une contrainte non négligeable. Telle est la raison pour laquelle on a recherché les aménagements (les formes de flexibilité) qui permettraient de donner aux producteurs davantage de marges de manoeuvre tout en intégrant mieux cette mesure dans la politique de production de la Communauté, sans pour autant en affaiblir l'efficacité en matière de réduction des excédents. A ce titre un certain nombre de propositions sont faites : à quelle condition la jachère pourrait-elle être supprimée ? Peut-on échanger des droits à produire contre des droits à prime ? La SCOP peut-elle être découpée en surfaces de bases distinctes selon les cultures et quel serait l'intérêt de cette mesure ? Comment pourrait-on concevoir la possibilité de produire sur la jachère sans prime ? Quels sont les modes d'utilisation de la jachère à des fins non alimentaires ? Que penser du régime actuel des petits producteurs ; ce régime peut-il être modifié ? Peut-on accorder des assouplissements permettant aux agriculteurs d'avoir davantage de liberté dans la gestion de leur jachère ? Enfin au titre de la subsidiarité peut-on envisager de donner aux régions ou aux départements les possibilités d'appliquer la PAC (dont l'obligation de jachère) selon des modes qui leur seraient particuliers ? Ainsi sont tracées un certain nombre de pistes qui pourraient mériter une réflexion plus approfondie. La Communauté a comme les Etats-Unis soumis ses grandes cultures à un quota de surface (surface de base ou SCOP). Il s'agit maintenant pour elle de savoir si elle peut, comme aux Etats-Unis et à l'intérieur de cette limite accorder aux agriculteurs plus de latitude.