Subacute ruminal acidosis diagnosis in dairy herds
Diagnostic de l'acidose subaiguë du rumen dans les troupeaux laitiers
Résumé
Comparaison des variations de marqueurs biologiques de deux groupes de vaches laitières recevant un régime de base différent et soumises à des challenges acidogènes répétés pour investiguer l’intérêt potentiel de ces marqueurs dans le diagnostic de l’acidose subaiguë du rumen (ASAR). L’une des rations de base mimait une ration riche en fibre (F) distribuée classiquement aux vaches taries, l’autre simulant un régime largement distribué à des VL en pleine lactation (fort apport de concentrés (C)). Deux challenges acidogènes consistant en l’apport brutal d’une ration de type F/C 30/70 sur 3 jours ont été réalisés. Au final, les vaches soumises à une ration de base à plus fort risque acidogène ont présenté une réponse plus marquée et plus durable que les vaches recevant la ration de base riche en fibre. Celles-ci ont présenté une réponse moyenne similaire lors des deux challenges. Au contraire, certains paramètres des animaux recevant un régime de base riche en concentrés n’ont pas retrouvé leur état initial entre les deux challenges et la deuxième agression n’a fait qu’aggraver leur dégradation. Ceci montre un risque accru pour une VL de développer une ASAR au fur et à mesure de l’avancement de sa lactation et de l’apport cumulé de concentrés. De plus, unemême vache a pu exprimer des symptômes différents lors de deux challenges distincts, et lors d’atteinte ruminale prolongée les signes cliniques on pu évoluer indépendamment les uns des autres. Si le dosage de l’Haptoglobine et l’étude de la NF sont apparus inintéressants dans le diagnostic précoce de l’ASAR, deux paramètres sont cependant ressortis : une irrégularitémarquée de la prise alimentaire pour des animaux recevant habituellement un régime riche en fourrage et, pour des animaux habitués à une ration riche en concentrés, une forte diminution de la synthèse de MG due à un taux élevé dans le lait d’AGL particuliers dont les AGL insaturés. L’évaluation du niveau d’ingestion individuel reste cependant difficile au niveau dutroupeau. Le dosage des AGL à grande échelle représente donc une piste prometteuse