Bilans des flux d’azote au niveau des systèmes de production animale
Résumé
A l’échelle de l’exploitation d’élevage, l’efficience d’utilisation des intrants azotés s’accroît du fait du recyclage des déjections animales et de leur valorisation agronomique ; elle est de l’ordre de 45-50% avec de fortes variations selon les systèmes de production et les pratiques des éleveurs/ Les marges de progrès sont importantes. On voit que les entrées d’azote, les flux internes et les sorties, calculés à partir de nombreuses publications, diffèrent très significativement et que l’efficience résulte d’un ensemble complexe de flux interdépendants. Ainsi, bien que la production laitière soit moins efficiente que la production porcine à l’échelle de l’animal et du troupeau, les efficiences calculées au niveau de l’exploitation sont voisines. Par ailleurs, une amélioration d’efficience à l’échelle d’un maillon (par exemple, au stade de l’alimentation animale) peut entraîner une dégradation sur un autre maillon et ne se traduit pas nécessairement par une amélioration de l’efficience à l’échelle de l’exploitation. De façon générale, les pertes de l’azote à l’échelle de l’exploitation augmentent avec l’accroissement des entrées d’azote et elles sont minimales dans les systèmes à très bas intrants, notamment en agriculture biologique. Les échanges de flux d’azote entre exploitations permettent aussi d’avoir une gestion plus conservatrice de l’azote et les aménagements paysagers participent de façon efficace à épurer les excès d’azote.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)