Management of biodiversity in intensive cereal cropping systems: role of grasslands at local and regional scales
Gestion de la biodiversité en milieu céréalier intensif : importance des prairies aux échelles locales et régionales
Résumé
Effective solutions for integrating agricultural development and conservation of biodiversity at the
landscape scale remain to be identified. We present a case study in an intensively farmed French cereal
plain, where the reintroduction of grasslands has been proposed first for conservation purposes in order
to protect the Little Bustard, a highly threatened bird species. Monitoring the effects of grassland
“experimental” implementation revealed other beneficial effects on virtually all components of the trophic
web in these agro-ecosystems, particularly at the landscape level. Indeed, in intensive cereal systems,
perennial habitats such as grasslands are radically different from annual crops in terms of level and
frequency of disturbance (plowing, planting, spraying etc.). We provide evidence that grasslands,
particularly alfalfa, are the support of many ecosystem services. However, currently, grasslands are
severely depleted by farmers who privilege cereal crops for economic reasons (including CAP
subsidies). We therefore raise the issue of whether crop allocation at the landscape scale can be
changed without public funding, in order to increase the proportion of grasslands. In other words, how to
overcome the reluctance of cereal farmers to produce forage crop?
Des solutions efficaces pour intégrer le développement agricole et la conservation de la biodiversité à l'échelle du paysage restent à identifier. Nous présentons une étude de cas dans une plaine céréalière française exploitée de façon intensive, où la réintroduction des prairies a été proposé d'abord pour des fins de conservation afin de protéger l'outarde canepetière, une espèce d'oiseau très menacée. Les prairies ont été mises en place grâce à l’outil « Mesures Agri-environnementales (MAE) », à titre expérimental. L’efficacité des MAE sur les outardes a été totale. Leur mise en oeuvre a révélé d'autres effets bénéfiques sur pratiquement toutes les composantes du réseau trophique dans ces agroécosystèmes, en particulier au niveau du paysage. En effet, dans les systèmes céréaliers intensifs, les habitats pérennes telles que les prairies sont radicalement différentes de cultures annuelles en termes de niveau et de fréquence des perturbations (labour, semis, pulvérisation, etc.). Nos résultats montrent que les prairies, en particulier la luzerne, sont le support de nombreux services écosystémiques. Cependant, actuellement, les prairies sont peu utilisées par les agriculteurs qui privilégient les cultures de céréales pour des raisons économiques (y compris les subventions de la PAC). Nous soulevons la question de savoir si la répartition des cultures à l'échelle du paysage (par exemple l’introduction de prairies) peut être modifiée sans financement public, afin d'en augmenter la proportion. En d'autres termes, comment surmonter la réticence des producteurs de céréales pour produire des cultures fourragères.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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