Comparative productivity of sheep and goat intensive grazing systems based upon irrigated Pangola pastures in the French West Indies
Productivité comparée des systèmes pâturés intensifs d'élevage des moutons et des chèvres basés sur des pâturages irrigués de Pangola aux Antilles françaises
Résumé
This works deals with assessment and comparison of productivity of goat and sheep intensive grazing systems (IGS) in the French West Indies. IGS are based upon use of irrigated, fertilised, high stocked (1.6 T/ha/year) and rotative Digitaria decumbens pastures. They lie upon good performance levels of local breeds, Creole goats of Guadeloupe and Martinik ewes, and upon improved general husbandry (high frequency of matings, good culling policies, adequate feeding levels and regular prophylaxis). As long as numerical productivity indexes are concerned, goats presented higher results than sheep, up to 2.90 vs 2.17 offsprings / female at birth or up to 2.44 vs 1.97 at weaning. The same parameters related to surface unit were 174 vs 87 youngs /ha at birth and 147 vs 78 at weaning, respectively for goat and sheep. On the contrary, indexes calculated on the weight basis, were in favour of sheep. For individual performances or at the flock level, for pre or post-weaning periods or all-year long, sheep IGS displayed higher levels of weight productivity than goat IGS: 27.9 vs 19.5 kg weaned offsprings /female/y or 1400 vs 1130 kg fattened animals/ha/y; respectively for sheep and goat. Other parameters are discussed. The relative interests of both species are presented with the aim of increasing meat production in the tropical zone and in limited land resource conditions.
Ce travail porte sur l’évaluation comparée de la productivité des systèmes pâturés d’élevage des moutons et des chèvres à viande aux Antilles françaises. Les systèmes pâturés intensifs reposent sur la valorisation des génotypes locaux de mouton Martinik et de chèvre Créole réalisant 3 mises-bas en 2 ans et sur la gestion rigoureuse des pâturages irrigués et fertilisés de Digitaria decumbens exploités à fort chargement animal (1.6 T/ha) et en rotation. Quelle que soit l’espèce, les systèmes pâturés testés durant 20 ans aboutissent à de forts niveaux de production : près de 1.3 T de kg de jeunes sevrés/ha/an. La chèvre Créole présente comparativement à la Brebis Martinik une supériorité quant à sa productivité numérique annuelle : 2.90 vs 2.17 jeunes / femelle à la naissance ou 2.44 vs 1.97 au sevrage. Le même paramètre rapporté à l’unité de surface varie de 174 à 87 jeunes /ha à la naissance, ou de 147 à 78 au sevrage, respectivement pour les chèvres et les brebis. A l’inverse, le système ovin génère une productivité pondérale largement supérieure à celui des caprins avec 27.9 vs 19.5 kg de jeunes sevrés/femelle/an ou encore 1400 vs 1130 kg de jeunes produits post-sevrage/ha/an. D’autres paramètres sont présentés dans le papier et une discussion est menée sur l’intérêt respectif des deux espèces pour le développement de la production de viande en zone tropicale.