Le rôle de la forêt en tant que facteur de contrôle de l’effet de serre à l’échelle du globe a été signalé dès 1992 avec l’adoption de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) puis, en 1997 lors du Protocole de Kyoto. La biomasse végétale forestière constitue un réservoir important de carbone, élément qui représente en moyenne 50% de la matière sèche végétale. Ainsi, les écosystèmes forestiers jouent un rôle important dans le cycle du carbone entre l’atmosphère et la biosphère en séquestrant une quantité de carbone estimée à près de 1200 Gt avec des temps de résidence moyens allant de l’année au siècle. Nous présentons ici une estimation du stock de carbone de peuplements forestiers du littoral tunisien couvrant une variété d’âge et de conditions stationnelles. L’approche utilisée dans cette étude pour estimer la quantité de carbone totale et compartimentale est basée sur des équations allométriques générales faisant appel au diamètre du tronc à 1,30 m de hauteur ou DBH, à l’âge et à la hauteur totale (H) des arbres. Les compartiments étudiés sont le tronc, les branches, les aiguilles et le total aérien. Les compartiments secondaires sont les cônes et les bourgeons. Les modèles allométriques développés sont de type: W = a DBH b pour le tronc et le total aérien , W = a DBHb /Hd pour les branches et W = a DBHb /agec pour les aiguilles. L’analyse des résultats montre une variation nette de la distribution de la masse de carbone entre les compartiments aériens d’un site à un autre. Cette variation est due aux différences climatiques et édaphiques qui existent entre les sites.