La gestion de la reproduction en élevages ovins et caprins, conventionnels et biologiques : état des lieux, intérêt et acceptabilité de nouveaux outils dans six bassins de production en France - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue (Article De Synthèse) INRA Productions Animales Année : 2016

La gestion de la reproduction en élevages ovins et caprins, conventionnels et biologiques : état des lieux, intérêt et acceptabilité de nouveaux outils dans six bassins de production en France

Résumé

A major concern for small ruminant productions is to control the seasonality of reproduction. The current socio-economic context incites both to develop alternatives to hormonal treatment for the induction and synchronization of oestrus for conventional farms and to propose new perspectives for organic farms. We established the current state of reproduction management practices implemented in the six French main production areas from surveys of 97 farm stakeholders and 298 sheep and goat breeders under both conventional and organic farming. We then evaluated the acceptability of the actors for two innovative tools related to reproduction management on farms: the use of pheromones involved in the male effect (an alternative to hormonal treatment for induction and synchronization of ewe oestrus) and the automated electronic oestrus detection (to optimize the mating moment for AI or natural service). The light-based treatments, the use of melatonin and long lactations which induce out-of-season breeding are only met on goat farms. Flushing is mainly performed on sheep farms. PDO specifications do not allow the use of hormonal treatment and melatonin, which are consequently solely used under conventional farming. By contrast, the male effect is mentioned for goat and sheep farms. Estrus detection is performed only on dairy flocks for goats and ewes. Lastly, flushing is mainly used on ewe farms. Breeders and stakeholders are interested by the use of pheromones for the induction and the synchronization of oestrus. However, a question has arisen on the compatibility of this tool with the specifications of organic farms. The picture is more mixed for automated detection devices. Their ability to facilitate the work organization and the artificial insemination process is highlighted by breeders. The latter are nevertheless worried about the inconsistency of the tool with their current flock management on pasture. Although some breeders are ready to use the two tools, they are therefore waiting for the results on effectiveness / cost / ease of use before buying them.
La maîtrise de la saisonnalité de la reproduction est un enjeu pour les filières ovines et caprines. Dans le contexte socio-économique actuel, l’essor de pratiques alternatives aux traitements hormonaux d’induction et de synchronisation des chaleurs et des ovulations est nécessaire en Agriculture Conventionnelle (AC) et de nouvelles perspectives d’évolution sont attendues en Agriculture Biologique (AB). À partir d’enquêtes réalisées auprès de 97 intervenants en élevage et 298 éleveurs ovins et caprins en AB et en AC, nous avons dressé un état des lieux des pratiques de gestion de la reproduction mises en œuvre dans les principaux bassins de production en France. Puis, nous avons évalué l’acceptabilité des acteurs vis-à-vis de deux outils innovants associés à la gestion de la reproduction : l’utilisation de phéromones impliquées dans l’effet mâle (comme alternative aux traitements hormonaux pour l’induction et la synchronisation des ovulations et des chaleurs) et la détection automatisée des chaleurs (pour optimiser la mise à la reproduction par IA ou pour la lutte en main). D’après les enquêtes, les pratiques de dessaisonnement de la reproduction impliquant les traitements lumineux, le recours à la mélatonine et les lactations longues sont quasi exclusivement mises en œuvre par les producteurs caprins. Les traitements hormonaux pour l’induction et la synchronisation des chaleurs et la mélatonine sont interdits par le cahier des charges en AB et donc exclusivement utilisés en AC. Au contraire, l’effet mâle est pratiqué dans l’ensemble des filières. La détection des chaleurs n’est mise en œuvre que par les éleveurs caprins et ovins laitiers. Enfin, le flushing est surtout pratiqué en filière ovine. L’utilisation potentielle des phéromones pour induire et synchroniser les chaleurs intéresse à la fois les intervenants et les éleveurs. En AB, cette technique soulève cependant des questions quant au respect du cahier des charges. L’accueil réservé aux détecteurs automatisés de chaleurs est plus mitigé. Si leur intérêt pour l’organisation du travail et la facilitation des IA a été exprimé par les éleveurs, ces derniers ont soulevé une inquiétude quant à l’inadéquation par rapport aux conduites d’élevage au pâturage a été soulevée. Si certains éleveurs sont prêts à acquérir les deux types de dispositifs, ils sont en attente des résultats concernant l’efficacité, le coût et la praticité des outils avant d’envisager de s’équiper.
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Dates et versions

hal-01409311 , version 1 (27-05-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01409311 , version 1
  • PRODINRA : 376570
  • WOS : 000388551000002

Citer

Amandine Lurette, Sandrine Freret, A. Chanvallon, C. Experton, B. Frappat, et al.. La gestion de la reproduction en élevages ovins et caprins, conventionnels et biologiques : état des lieux, intérêt et acceptabilité de nouveaux outils dans six bassins de production en France. INRA Productions Animales, 2016, 29 (3), pp.163-184. ⟨hal-01409311⟩
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