Orientations du métabolisme mammaire en réponse à des apports alimentaires contrastés chez la vache laitière - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Orientations du métabolisme mammaire en réponse à des apports alimentaires contrastés chez la vache laitière

Résumé

Améliorer la prédiction de la synthèse des constituants du lait est un enjeu important des systèmes d’alimentation des ruminants. Le système INRA d’alimentation des vaches laitières, s’appuie sur les valeurs des aliments en protéines digestibles dans l’intestin (PDI) et en énergie nette (UFL). Il a été montré que les productions de matières protéiques (MP), de matières grasses (MG) et de lactose augmentent avec les apports PDI et UFL des rations. Réactualisé en 2017, le système INRA prédit la production de MP selon les apports PDI et UFL des rations. Dans ce nouveau système, ni la production de lactose (qui régule le volume de lait) ni celle de MG ne sont prédites en fonction de ce type d’apports. Comme la majeure partie des constituants du lait est synthétisée dans la glande mammaire, étudier le métabolisme mammaire en analysant les prélèvements mammaires des précurseurs et leurs utilisations intra-mammaires permettra de mieux décrire l’effet d’apports alimentaires contrastés en PDI et UFL sur les synthèses de lait. Un essai sur 4 vaches laitières (Prim’ Holstein), en carré Latin 4x4, a testé l’effet de deux niveaux d’apports PDI (1245 vs 2213 g/j) croisés à deux niveaux d’apports UFL (14,2 vs 18,5 UFL/j) pendant des périodes de 2 semaines. Les prélèvements mammaires des principaux précurseurs des constituants du lait (acides aminés [AA], glucose, acétate, b-hydroxybutyrate) ont été comparés aux productions des constituants du lait (somme des AA des protéines synthétisées, lactose, somme des acides gras [AG] synthétisés, glycérol des triglycérides et CO2). Les prélèvements et les productions ont été exprimés en mmol C/h et ont été analysés selon un modèle en ANOVA. La synthèse de protéines du lait augmente de 120 mmol C/h avec les apports PDI des rations. Cette production s’accompagne d’une augmentation similaire des prélèvements d’AA (+ 124 mmol C/h). La production de lactose augmente également de 141 mmol C/h avec les apports PDI ainsi que le prélèvement de glucose (+ 200 mmol C/h), qui a augmenté dans les mêmes proportions (+ 18%). Avec l’augmentation des apports UFL, toutes les synthèses et tous les prélèvements augmentent significativement mais les prélèvements de glucose (+301 mmol C/h), d’acétate et de bhydroxybutyrate (+ 262 mmol C/h) augmentent significativement plus que les synthèses de lactose (+ 124 mmol C/h) et d’AG synthétisés (+ 153 mmol C/h). Dans ce cas, une augmentation importante de la production de CO2 (+ 315 mmol C/h) est observée. Ceci suggère que les nutriments énergétiques prélevés en excès sont orientés vers les voies oxydatives de production de CO2. Ce changement de répartition d’utilisation des précurseurs énergétiques n’est pas observé avec l’augmentation des apports PDI. En réponse aux apports UFL, la mamelle semble donc être un organe de clairance de l’énergie.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02734040 , version 1 (02-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02734040 , version 1
  • PRODINRA : 412649

Citer

Cléo Omphalius, Jocelyne Guinard-Flament, Hélène Lapierre, Sophie Lemosquet. Orientations du métabolisme mammaire en réponse à des apports alimentaires contrastés chez la vache laitière. 16. Journée de l'animation transversale glande mammaire, lait (GML), Nov 2017, Paris, France. ⟨hal-02734040⟩
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