Les mesures décidées dans le cadre du « bilan de santé » de la PAC prévoient, notamment, la suppression des quotas laitiers à l’horizon 2015. Dans ce cadre, cette communication discute des implications économiques et productives de la mise en place d’un système de contractualisation à double volume pour les producteurs laitiers. Pour cela, un modèle de type « bio-économique » est mis au point afin de mesurer l'impact de la suppression des quotas laitiers sur le comportement d’offre des éleveurs laitiers. Ce modèle a pour objectif de maximiser le revenu de l’exploitation tout en tenant compte d'un ensemble de contraintes réglementaires, structurelles, zootechniques, agronomiques et environnementales. Le risque lié à la volatilité des prix des inputs et outputs est également intégré dans ce modèle. Celui-ci est appliqué à quatre types d'exploitations laitières reflétant la diversité des systèmes de production présents dans l’Ouest de la France. Les résultats montrent que les exploitations laitières disposent d’un fort potentiel d’augmentation de la production laitière, suite à la sortie du régime des quotas laitier, mais que l’importance de l’augmentation du volume de production dépend fortement du mode de fixation des prix et de la réponse de la demande à cette hausse de volume sur le marché. La quantité de lait produit en volume B varie également en fonction de l’équilibre relatif des prix du lait, des céréales et de la viande.