Caractérisation de l’adaptation de la glande mammaire des vaches laitières à l’allongement de l’intervalle entre traites - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2018

Caractérisation de l’adaptation de la glande mammaire des vaches laitières à l’allongement de l’intervalle entre traites

Résumé

Les éleveurs bovins laitiers doivent sécuriser leur système d'élevage dans des contextes environnementaux, économiques, sociologiques et techniques devenus fluctuants, en adaptant au plus juste leurs pratiques. Cela se traduit dans certains élevages par une occurrence croissante de perturbations subies par les vaches laitières. La glande mammaire est l’organe responsable de la lactation. Caractériser son adaptabilité est un prérequis pour l’identification puis la sélection d’animaux capables de s’adapter à ces changements. La 1ère vocation de ce travail de thèse était de caractériser l’adaptabilité des vaches laitières en décrivant les réponses interindividuelles de production laitière lors d’une perturbation. La seconde finalité était d’identifier des phénotypes et/ou des génotypes qui modulent les caractéristiques de l’adaptativité. En raison de ses effets locaux, rapides, importants et réversibles sur le fonctionnement de la glande mammaire, l’allongement de l’intervalle entre traites a été choisi comme perturbation de ce fonctionnement. Deux modalités de l'allongement ont été utilisées afin de décrire les phases aigüe et chronique de l’adaptation : un intervalle de traite unique de 24h et 3 semaines de monotraite (n = 724 et 430 données, respectivement). Pour chacune de ces modalités, les 2 composantes de l’adaptabilité, à savoir la résistance et la résilience, ont été respectivement estimées par les pertes de lait lors de l’allongement de l’intervalle entre traites et par le taux de récupération au retour à 2 traites par jour. Suite à un intervalle unique de 24h, les vaches en début de lactation récupèrent plus vite le lait perdu et les primipares ont un taux de récupération supérieur aux multipares. Trois profils de réponse, définis par leur association des modalités de résistance et de résilience, ont été trouvés à l’intervalle unique de 24h. Ces profils étaient caractérisés par la compliance de la glande mammaire (c’est-à-dire son aptitude à se distendre) et par son inflammation. Les réponses de production laitière à 3 semaines de monotraite étaient partiellement déterminées par la génétique de la vache (h2= 0.32 pour les pertes de lait en kg/j et 0.63 pour la récupération de lait (kg/j), respectivement), il pourrait donc être possible de sélectionner les vaches sur ces caractères adaptatifs. Les zones du génome influençant ces réponses étaient en partie différentes de celles contrôlant la production laitière en traite biquotidienne, il est donc possible que le déterminisme génétique impliqué dans les réponses adaptatives soit en partie spécifique à ces dernières. L’enjeu est à présent de déterminer si les réponses adaptatives observées ici avec l’allongement de l’intervalle entre traites sont représentatives des réponses adaptatives que l’on pourrait obtenir avec d’autres perturbations.

Domaines

Biologie animale
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02738423 , version 1 (02-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02738423 , version 1
  • PRODINRA : 433862

Citer

Clémentine Charton, Helene Larroque, Jocelyne Guinard-Flament. Caractérisation de l’adaptation de la glande mammaire des vaches laitières à l’allongement de l’intervalle entre traites. Journées d'Animation Scientifique du département Phase (JAS Phase 2018), Apr 2018, Rennes, France. , 2018, Journées d’animation scientifiques du département Phase - Recueil des résumés. ⟨hal-02738423⟩
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