La viande de porc est très importante dans l'alimentation en Guadeloupe. L'élevage porcin est également significatif en termes de source alimentaire et de revenu pour beaucoup de gens. On oppose couramment des systèmes "traditionnels" où des porcs créoles attachés sont nourris de déchets aux unités "modernes" basées sur le modèle intensif développé en France métropolitaine et introduit dans les années 70. Des économistes et des zootechniciens ont décidé d'identifier les principaux systèmes d'élevage porcins existants, en supposant que la réalité est diverse et que les systèmes d'élevage dits "non professionnels" peuvent jouer un rôle significatif dans un développement durable. Premièrement, cinq systèmes d'élevage sont décrits : le modèle dominant (2% des élevages) et quatre systèmes d'élevage petits et moyens (EPM) (moins de 20 truies-mères, 98% des élevages). La deuxième partie du texte concerne la segmentation de la filière : un modèle dominant monopolisant les soutiens publics et une sous-filière fondée sur les EPM fournissant environ 40% de la production locale à travers des circuits informels. Troisièmement, on discute la durabilité des ces divers systèmes. Des politiques de développement, de recherche et de formation durables devraient prendre en compte les divers systèmes d'élevage existants. Certaines conséquences d'une telle orientation sont explorées.