Les définitions usuelles du rural considèrent cette catégorie d'espace comme s'opposant simplement à la ville. Il est un espace à faible densité de population, aux sols peu artificialisés, à forte prégnance agricole, etc. La démarche conduite ici vise à l'appréhender au travers des mécanismes économiques qui rendent compte de la dispersion dans l'espace des populations et des activités, en s'appuyant sur les outils de l'économie spatiale. Les mécanismes à l'oeuvre variant suivant le niveau d'analyse auquel on se place, deux catégories d'espaces non urbains sont distinguées : des espaces ruraux périphériques des villes, où dominent les mécanismes responsables de la dispersion relative de la population urbaine ; des espaces ruraux placés hors influence urbaine et organisés autour de petits pôles d'emploi, où les forces de dispersion des activités sont responsables des dynamiques locales. La confrontation de cette approche avec les catégories récemment proposées par le zonage en aires urbaines et son complément rural fait apparaître une certaine convergence mais aussi les limites de chacune de ces deux approches.