L'analyse des mouvements de poursuites d'études enregistrés dans certaines filières "professionnelles" de l'enseignement supérieur français (STS. Section Technicien Supérieur, écoles d'ingénieurs et de commerce) est abordée ici. Elle tente d'évaluer l'ampleur et l'évolution du phénomène à partir de trois enquêtes de cheminement du CEREQ (Centre d'Etudes et de Recherches sur les Qualifications) 1987, 1991, 1994. La poursuite d'études dans le cadre d'une formation générale existe bien mais a tendance à s'atténuer en dynamique. A l'aide de modèles analytiques ("Logit" simple et polytomique), certains déterminants de la poursuite d'études des diplômés de 1992 sont ensuite mis en avant. Les caractéristiques individuelles de formation ou les conditions du marché apparaissent alors déterminantes. L'estimation montre que certaines variables exercent une influence univoque sur la poursuite d'études indépendamment du diplôme, alors que d'autres voient leur impact fortement arrimé à un diplôme. L'âge, l'espace, le salaire, le taux de chômage figurent parmi les variables du premier ensemble. Il apparaît alors que des conditions d'insertion particulièrement difficiles favorisent le phénomène de poursuite d'études.