Deposits, bankruptcy, and notarial credit in late eighteenth-century Paris
[Dépôts, faillite, et crédit notarial à la fin du 18e siècle à Paris]
Résumé
Dans la seconde moitié du 18e siècle, les notaires parisiens commencèrent à constituer un énorme capital en "arrangeant" des prêts (à long et à moyen termes) aux personnes privées et à l'Etat. Ces prêts pouvaient être des rentes, des rentes viagères et, surtout après 1760, des obligations, qui devinrent l'instrument de croissance le plus rapide du crédit privé à la fin du 18e siècle à Paris. Le rôle des notaires parisiens était de mettre en rapport emprunteurs et prêteurs. En effet, ils étaient les seuls à détenir l'ensemble des informations nécessaires pour de telles transactions. A savoir : les personnes qui avaient de l'argent à prêter, celles qui désiraient emprunter et, parmi celles-ci, celles qui présentaient des garanties suffisantes pour rembourser. En fait, les notaires agissaient comme de véritables courtiers ou intermédiaires financiers et les clients retournaient toujours à leur notaire habituel pour investir ou emprunter de l'argent. En outre, les notaires fournissaient des services similaires dans d'autres types de transactions, telles que les ventes de biens immobiliers. Dans cette communication, les auteurs expliquent comment certains notaires parisiens commencèrent à dépasser leur rôle d'intermédiaires financiers, à partir de 1740, et à s'occuper de crédit à court terme. Ceci les amena, à la fin du siècle, à devenir eux-mêmes des prêteurs.