Ce rapport fournit une analyse explicative et prévisionnelle (à 5 ans) de la dynamique des productions et des échanges agroalimentaires de la Bulgarie. Dans ce pays, l'ajustement récessif du secteur agroalimentaire a été spécialement sévère. Les mécanismes généraux en jeu dans les PECO (pays d'Europe centrale et orientale) y ont été amplifiés par une voie de privatisation agricole spécialement discontinue et complexe ; le maintien d'une voie semi-administrée de régulation du secteur et de ses échanges extérieurs tend à "taxer" l'agriculture et la lenteur de la stabilisation globale monétaire et productive s'accompagne d'un chômage élevé. Dans ces conditions, les productions intensives (horticoles, animales et tabacoles) ont considérablement diminué dans les anciennes grandes exploitations collectives, ne résistant que dans un secteur microfundiaire de semi-subsistance, désormais uniquement orientées vers les grandes productions végétales. Dans le scénario optimiste d'une lente reprise globale, la Bulgarie peut espérer le retour à une autosuffisance nationale approximative en produits animaux, avec un fort déficit sucrier et un excédent notable en céréales et oléagineux.