Couplage entre résistance génétique et aménagement parcellaire : vers une gestion efficace et durable du puceron Aphis gossypii et des épidémies virales en cultures de melon
Résumé
Le gène Vat confère au melon une résistance à la colonisation par le puceron Aphis gossypii ainsi qu'une résistance aux phytovirus non persistants (CMV, WMV,...) transmis par ces pucerons (Lecoq et al., 1979; Pitrat & Lecoq, 1982 ; Boissot et al., 2010). Il est toutefois inefficace pour bloquer la transmission des virus portés par les autres espèces de pucerons. L'utilisation de Vat est donc généralement couplée à des traitements aphicides afin de limiter la transmission virale par les pucerons non colonisateurs du melon. Or, la réduction progressive de l'usage des produits phytosanitaires dans la protection des cultures imposée par l'évolution de la réglementation (plan Eco-Phyto 2018) conduit à rechercher de nouvelles stratégies permettant d'accompagner la lutte génétique pour la gestion des bio-agresseurs. La bibliographie suggère que l'implantation de bandes de plantes non hôtes (enherbées ou fleuries) à la périphérie des cultures pourrait être une option efficace pour diminuer 1) la pression puceron (et donc le risque de contournement de Vat) en favorisant le développement des ennemis naturels (Pfiffner & Wyss, 2004) et 2) la pression virus en constituant notamment un filtre réduisant la charge virale des pucerons avant qu'ils n'atteignent les cultures (Hooks & Fereres, 2006). L'hypothèse testée dans ce projet est qu'un aménagement adéquat de l'environnement parcellaire peut contribuer à réguler les populations de pucerons et/ou leur potentiel virulifère et ainsi à réduire le risque d'épidémies virales. L'effet de trois types d'aménagement (sol nu, bandes enherbées et bandes fleuries) sur l'efficacité de la résistance médiée par le gène Vat est évalué au champ.
Domaines
Sciences agricoles
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)