Cette communication analyse les implications productives et économiques, pour les exploitations laitières du Grand-Ouest de la France (pour quatre cas-types), de la sortie du régime des quotas laitiers. Un modèle basé sur la méthode de la programmation linéaire a été développé en intégrant un jeu de contraintes (zootechniques, agronomiques, environnementales, structurelles et réglementaires) qui permet de représenter, aussi fidèlement que possible, le fonctionnement d’une exploitation. Ce modèle, qui part de l’hypothèse que chaque agent cherche à maximiser son revenu, intègre la notion de risque lié à la volatilité des prix (méthode Utility efficient programming). Les résultats issus de ces simulations montrent que les éleveurs de l’Ouest de la France disposent d’un fort potentiel de production de lait à structure d’exploitation constante (sans acquisition de foncier supplémentaire ou sans investissement en bâtiments). Le volume de production laitière par exploitation est, dans ces structures assez spécialisées, peu influencé par les rapports de prix entre le lait et les céréales. Ces derniers ont cependant un impact sur la structure de l’assolement. Le principal intérêt de ce travail est d’identifier et de hiérarchiser les principaux facteurs qui, en situation de suppression des quotas laitiers, auraient une influence sur la capacité des exploitations à développer ou non leur production.