Cette communication propose une analyse des propositions de la Commission européenne du 18 novembre 2010 relatives à la future réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Tout en prenant acte des travaux conduits concomitamment sur ce thème au Parlement européen, et en utilisant parfois des exemples issus de la situation française, cette communication cherche à souligner en quoi les mesures pressenties peuvent ou non servir certaines des ambitions affichées pour l’agriculture européenne. Le Commissaire européen en charge de l’agriculture et du développement rural a proposé, le 18 novembre 2010, une nouvelle étape dans le long processus de réforme de la PAC. Cette proposition a été faite en considérant que l’agriculture est aujourd’hui en mesure de contribuer activement aux ambitions stratégiques affichées par le Président de la Commission européenne dans son texte intitulé « Europe 2020 ». En prenant la précaution de ne pas entrer trop rapidement dans une définition précise des critères, des indicateurs ou des seuils qui seront finalement arrêtés et qui donneront corps au contenu réel de la future réforme, le Commissaire cherche d’abord à lui donner du sens, ce dans un contexte particulier : i) l’issue des négociations sur les perspectives financières de l’UE pour la période 2014-2020 est incertaine, aussi est-il difficile de présager ce que sera le budget communautaire futur dédié à l’agriculture et au développement rural ; ii) la modification des instruments de soutien et des outils de régulation doit être envisagée de façon à ce que la PAC demeure compatible avec les engagements pris à l’OMC au titre du cycle en cours de Doha ; iii) la Commission européenne doit désormais travailler en concertation étroite avec le Parlement européen dont les pouvoirs ont été récemment renforcés.